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Pérouges est une cité où la modernité côtoie au quotidien l’histoire et son architecture médiévale. Située à une trentaine de kilomètres au nord-est de Lyon, elle est un véritable petit joyau du département de l’Ain. Elue parmi les plus beaux villages de France, elle rayonne auprès des visiteurs.
Que voir à Pérouges ?
Si vous aimez voyager dans le temps, alors vous êtes au bon endroit. La cité médiévale possède un charme singulier de par son cadre, son architecture des bâtiments et ses rues pavées de galets. La forme du Vieux-Bourg, laisse facilement imaginer le tracé des remparts autrefois érigés pour protéger la cité des attaques.
Datant du XIIe siècle, une magnifique maison à pans de bois classée monument historique depuis 1921 abrite une auberge. Face à elle, le plus ancien témoin encore vivant de l’histoire de Pérouges : un tilleul de près de 230 ans, planté après la révolution française fait honneur à la place portant son nom.
Voici une liste de monuments à voir absolument :
- La Porte d’En-Bas qui fût partiellement détruite par le siège des Dauphinois.
- La Porte d’En-Haut, Ancienne entrée principale.
- L’église Forteresse
- Le Musée, Maison des Princes, Tour de Guet et Hortulus
- Les façades des maisons :
- Cazin, Vernay, Hostellerie, Grenier à sel, Carrière, Escoffier, Valensot, Herriot, petit saint Georges, Berges, Tacani, Jourdan.
Une église forteresse unique
L’église Saint-Marie-Madeleine de Pérouges construite durant le XVe siècle est unique dans le département. Intégrée au mur d’enceinte, elle présente une face crénelée percée de meurtrières ce qui lui donna le nom d’église forteresse. Collée à l’église, se trouve la superbe et imposante porte d’En-Haut, donnant accès à la cité.
Comment aller à Pérouges ?
Depuis Lyon :
- En voiture :
- Par la D1084 en direction de Meximieux
(env. 40min) - Par l’A40 sortez au péage de Pérouges
(env. 35 min)
- Par la D1084 en direction de Meximieux
- En vélo :
- Comptez environ 2 heures à partir du centre de Lyon.
- En train :
- Lyon part Dieu > Méximieux-Pérouges (env. 31 min) puis terminez à pied (2,3 km, env. 30 min)
Depuis Genève :
- En voiture :
- Prenez l’A40, puis l’A42 direction Lyon, sortez au péage de Pérouges (environ 1h25)
- En train :
- Genève > Méximieux-Pérouges (env. de 2h20) puis terminez à pied (2,3 km, env. 30 min)
Pour les curieux, petit tour sur l’histoire de Pérouges
Comme toutes les communes anciennes pleines d’histoire, Pérouges a vécu des périodes fastes. Connue pour être une place stratégique, elle fera le bonheur des tisserands qui viendront s’installer pour profiter de la route commerciale entre Genève et Lyon.
Toutefois, elle connaîtra aussi des périodes plus difficiles comme les guerres. Un élément de la Porte d’En-Bas rappelle un moment historique de la vie de la place forte. Au-dessus de la porte, se trouve une plaque commémorative en mémoire du siège raté de Pérouges par les Dauphinois.
« Pérouges des Pérougiens, ville imprenable, les coquins de dauphinois ont voulu la prendre, mais ils ne purent. Cependant, ils emportèrent les portes, les gonds et les ferrures et dégringolèrent avec elles. Que le diable les emporte »
Traduction de l’inscription de la plaque.
Elle passera entre les mains de différentes maisons jusqu’à être rattachée au royaume de France en 1601.
Le déclin
Mais c’est à partir de la période Bonaparte que la commune commence à rencontrer des difficultés plus importantes. Le rayonnement d’un petit village voisin de Pérouges, Meximieux, qui devient plus « moderne ». Cette modernisation des moyens de transports et de la vie, rend moins attractive Pérouges qui verra un exode de sa population jusqu’à mettre en péril la cité médiévale. Jusqu’au jour où un accident se produit : le mur d’une des habitations en mauvais état au cœur de la cité s’effondre sur une personne. La municipalité prendra donc des mesures pour donner le choix aux propriétaires soit d’entretenir leurs propriétés soit de les démolir. Suite à cet arrêté certaines maisons seront même détruites et c’est un peu de son histoire qui sera oubliée.
La renaissance
La cité retrouvera un nouveau souffle à partir de 1911 sous l’impulsion de Thibaut Anthelme, qui alertera l’opinion dans le journal quotidien le Lyon Républicain du 6 janvier 1911 : « Le Vieux Pérouges sous le pic des démolisseurs ». Suite à l’article et grâce à la mobilisation de personnalités et notables, le Comité de Défense et de Conservation du Vieux Pérouges verra le jour. Le comité met en place des actions pour redonner vie à la vieille cité médiévale avec succès jusqu’à obtenir le précieux label du village le plus beau de France.
Découvrez ces anecdotes que vous ne connaissez peut-être pas sur Pérouges.
