On ne peut pas se promener sur les côtes Charentaises sans remarquer ses cabanes pittoresques montées sur pilotis à plusieurs mètres au-dessus de l’océan, à moins de fermer les yeux. Ils font partie du paysage et du patrimoine local, communément appelé carrelets.
Si vous aimez la magie du moment, alors partez admirer les carrelets au coucher du soleil. Vous allez pouvoir vivre un moment suspendu hors du temps. Un instant magique à partager à deux, entre amis, en famille ou seul pour se relaxer….
Avouez qu’un coucher de soleil au bord de l’océan, avec en fond un carrelet s’avançant dans l’océan et baignant dans les nuances de couleurs. Il faut l’admettre cela offre un cadre assez romantique !
Les carrelets
Reliées à la terre par un simple et long ponton de bois, elles longent le bord de mer et se trouvent dans des eaux peu profondes. Ces petites cabanes de bois qui s’avancent fièrement vers l’horizon offrent une vue imprenable sur le littoral.
Si vous rencontrez des pêcheurs ou des autochtones, vous remarquerez qu’ils ne les appellent pas forcément carrelets. Vous pouvez aussi entendre le terme « ponton de pêche au carrelet » qui était le nom courant utilisé auparavant. « Carrelet » tout court, c’est tout de même plus simple !
En réalité, le terme « carrelet » c’est le nom du grand filet carré utilisé pour pêcher de nombreuses espèces telles que la sole, le mulet, le bar, la plie, le crabe, les crevettes…
Le filet est fixé et tendu sur une armature plane puis descendu au fond de l’eau grâce à un treuil fixé au ponton. La technique utilisée est de placer en son centre un appât, une fois le filet descendu au fond de l’eau il faut attendre quelques minutes pour que les remous causés par la descente s’estompe. Après ces quelques minutes, le filet doit être remonté rapidement afin d’emprisonner la pêche du moment.

Les carrelets de Charente-Maritime, un patrimoine mis à rude épreuve
Des tempêtes ravageuses…
Lors de la tempête « Martin » du 26 au 28 décembre 1999, ce n’est pas moins de 600 carrelets qui ont été détruits par l’assaut du vent et de l’océan. Pour mémoire, sur l’Île d’Oléron, il a été mesuré des pointes de vents à 198 km/h et 194 km/h à Royan.
Suite à cet évènement, environ 400 carrelets ont été reconstruits sur le littoral Charentais.
Quelques années plus tard la tempête « Xynthia » qui durera 4 jours du 26 février au 1ᵉʳ mars 2010 détruira encore de nombreux carrelets.
Pas qu’une histoire de pêche
Mais un carrelet Charentais ce n’est pas qu’une histoire de pêche, c’est aussi une histoire de génération où les grands-parents, parents, enfants, petits-enfants partagent des moments en famille. Si vous rencontrez des propriétaires, ils ont pour la plupart une histoire, un souvenir, une accroche affective avec ces cabanes.

Alors lorsque vous verrez ces carrelets, rappelez-vous que ce ne sont pas que de simples cabanes de pêche. Ce sont des histoires de familles, de patrimoine et que vous-même, vous aurez partagé un peu votre histoire, car c’est certain, vous repartirez avec des photos et des souvenirs…